ALIMENTATION

La vitamine D chez les enfants | Que disent les médecins ?

Chaque année, son absence se fait ressentir pendant l’hiver. Elle soulève des questions et génère parfois de l’inquiétude : la vitamine D fait beaucoup parler d’elle. Si elle est surnommée la « vitamine du soleil », c’est parce qu’elle est synthétisée sous l’effet des rayons ultraviolets. Voilà une bonne raison d’aller bronzer sur la plage cet été ! Mais que l’on soit bien d’accord, le soleil n’est malheureusement pas au rendez-vous toute l’année. Ce n’est donc pas un hasard si la plupart des Français ont des apports insuffisants entre octobre et avril. Si cette situation est assez fréquente, elle peut être lourde de conséquences, notamment pour les plus jeunes. La vitamine D chez les enfants est un sujet qui préoccupe tout particulièrement les parents et les professionnels de santé. 

Quel est son rôle ? Comment répondre aux besoins des plus jeunes ? Faut-il recourir à des compléments alimentaires ? Voici tout ce que tu dois savoir pour éviter de courir des risques.

 

Un article rédigé par Diana Legutko

 

 

La vitamine D : quel est son rôle et quels sont les apports conseillés pour les enfants ?

Quel est son rôle ?

Aussi surprenant que cela puisse paraître, la vitamine D — également connue sous le nom de « calciférol » — est en réalité une hormone ! Elle est stockée dans les graisses et est libérée en fonction de nos besoins. Pratique n’est-ce pas ? Parce qu’elle favorise l’absorption du calcium et du phosphore, elle contribue entre autres à la santé des os et du squelette. Elle est particulièrement importante pendant la croissance puisqu’elle assure la minéralisation osseuse et limite les risques de déformation. Aucun doute là-dessus : le calciférol est indispensable pour les petits comme pour les grands. Mais concrètement, quels sont les apports conseillés pour les enfants ?

 

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Quels sont les besoins des enfants en vitamine D ?

Le tableau ci-dessous, extrait du site de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), met en évidence les besoins en vitamine D de la population française selon différentes tranches d’âge. 

 

Le tableau, extrait du site de l’ANSES

 

AS : Apport satisfaisant

LSS : Limite supérieure de sécurité (apport chronique maximal)

 

On remarque que les enfants ont besoin de vitamine D dès leur plus jeune âge. En effet, l’apport recommandé par jour est de 10 microgrammes entre 0 et 6 mois et 15 microgrammes à partir de 12 mois. Mais à vrai dire, il faut y faire attention bien avant la naissance. Pendant la grossesse, quand il n’est pas trop occupé à nager la brasse ou à donner des coups de pied, bébé développe d’ores et déjà son ossification. Pour mener à bien sa mission, il puise dans les réserves en calciférol de sa mère. Eh oui, on partage ! Pour sa santé à elle, et celle de son enfant, la femme enceinte doit donc surveiller ses apports journaliers de très près. Mais comment faire pour avoir un taux correct ?

 

 

À la recherche de la vitamine D : mais où la trouver ?

Dans les rayons du soleil

Comme mentionné précédemment, le beau temps est notre meilleur allié pour synthétiser la vitamine D. Une exposition régulière, mais non excessive est conseillée aux adultes et aux enfants de plus d’un an afin de couvrir leurs besoins en calciférol. 10 à 15 min par jour, à raison de 2 à 3 fois par semaine, suffisent pour métaboliser correctement la vitamine D. Or nous n’avons pas tous la chance d’habiter dans une région ensoleillée. Que faire ? On peut bien évidemment tout laisser tomber, préparer ses valises et partir en Australie. Mais il existe une autre solution.

Dans son assiette

On dit souvent que la santé passe par l’assiette : c’est chose vraie ! Fort heureusement, le soleil n’est pas l’unique source de vitamine D. Celle-ci est également présente dans les aliments d’origine animale. L’huile de foie de morue, le hareng, le maquereau, la sardine, le saumon ou encore le thon sont en tête de liste. Non, non, ce n’est pas un poisson d’avril. Les œufs et les produits laitiers, même s’ils ont un apport plus faible, sont aussi de bons candidats. Allez, on sort les casseroles et on se met aux fourneaux !

 

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La vitamine D chez les enfants : faut-il recourir à des compléments alimentaires ?

La vitamine D chez les enfants : un challenge pour les parents

Malgré tout, consommer de la vitamine D de manière naturelle n’est pas toujours une mince affaire. Et c’est encore plus délicat avec les enfants. À commencer par les nourrissons. Comme tu le sais certainement, ils ne doivent absolument pas être exposés au soleil avant l’âge d’un an. Quelques années plus tard, c’est un tout autre problème qui surgit. Des « J’aime pas ça ! » et des « J’ai pas faim ! » viennent compliquer chaque repas. Puis arrive l’indépendance : « J’ai déjà mangé ! » sans parler des sorties avec les copains : « On va au Mcdo avec Nico ». Bref, veiller à ce que son enfant ait un apport suffisant en vitamine D est plus difficile qu’il n’y paraît. Pour beaucoup d’entre nous, les compléments alimentaires apparaissent donc comme une bonne alternative.

 

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Oui à la supplémentation, non au surdosage

Si la supplémentation des enfants est effectivement conseillée par le corps médical, elle exige une grande prudence de la part des parents. On entend souvent dire : « Mieux vaut trop que pas assez ». Attention, cet argument ne s’applique pas à la vitamine D ! Il faut savoir que les dangers du surdosage sont bien réels, d’autant plus que selon l’étude de l’ANSES, la limite supérieure de sécurité (LSS) est inférieure chez les enfants. Afin d’éviter les erreurs de posologie, l’Agence encourage vivement les parents et les femmes enceintes à consulter leur médecin avant de recourir à des compléments alimentaires. En effet, il est parfois préférable de se faire prescrire des médicaments à la place, car les doses sont mieux contrôlées. 

 

La vitamine D chez les enfants est bel et bien un enjeu de taille. Si une carence peut impacter dangereusement leur croissance, un surdosage n’est pas sans risques non plus. Avant de se tourner vers l’automédication, il est donc recommandé de demander l’avis à un professionnel de santé. 

En tout état de cause, ce n’est pas toujours évident de surveiller les apports nutritionnels de ses enfants. Tu as quelques doutes concernant leur alimentation ? Voici un article très intéressant à découvrir sur la consommation de chocolat. 

 

Crédit photos : Pixabay