Co-schooling : une petite fille travaille de chez elle
SOCIÉTÉ

Le Co-schooling : Ce Qu’il Faut Savoir

As-tu déjà entendu parler de co-schooling ? Si tu as des enfants scolarisés, alors tu es concerné·e par cette pratique pédagogique dont on parle de plus en plus. Par ce mot, on désigne une démarche de coéducation entre l’école et les parents. En effet, dès la petite section de maternelle, il est possible d’accompagner les apprentissages de son enfant. Si tu souhaites en savoir plus et découvrir nos meilleurs conseils sur ce sujet, lis cet article sans plus attendre.

 

Un article rédigé par Mélanie Tournier

 

 

Comprendre ce qu’est le co-schooling

 

Que signifie cet anglicisme ? On peut le traduire par « apprentissage conjoint à l’école ». La vague de popularité des pédagogies alternatives a mis en lumière cette autre manière d’apprendre. Il s’agit tout simplement pour les parents de fournir un apprentissage supplémentaire à celui reçu à l’école. Il est fort possible que tu le fasses déjà sans le savoir ! 

Le co-schooling consiste à partager du temps de qualité avec ses enfants. Toutes les occasions sont bonnes pour apprendre autrement que sur les bancs de l’école. 

Rien à voir avec l’unschooling qui signifie « non-scolarisation ». Dans ce cas précis, l’enfant ne va pas à l’école et apprend de manière autonome. C’est une des façons de pratiquer l’Instruction en Famille (IEF) que l’on appelle aussi école à la maison ou homeschooling.

Avec le co-schooling, aucune rupture avec l’école. Tu instruis ton enfant en parallèle de ce qu’il apprend en classe. Le pratiquer, c’est considérer que l’école n’est pas le seul lieu où l’enfant fait des apprentissages. L’idée d’une coopération avec l’école est bien présente.

Certains parents aimeraient faire de l’IEF, mais ne peuvent pas se le permettre, pour des raisons financières par exemple. Le co-schooling peut leur permettre de surmonter cette frustration. Pour d’autres parents, le lien avec l’école ne doit pas être rompu. Ils ont toutefois envie de participer activement aux acquisitions de leur progéniture.

Rappelons que les parents sont les premiers éducateurs de l’enfant. Ils le connaissent mieux que personne et sont parfaitement à même de lui enseigner bien des notions !

Différentes raisons motivent le parent à pratiquer le co-schooling. Voyons ensemble ce que cela peut apporter.

 

 

Renforcer les liens parents-enfants lors d’activités éducatives

 

On l’a dit précédemment, le co-schooling permet de passer des moments de qualité avec ses enfants. 

Parents et enfants se retrouvent autour d’une activité, ou prennent le temps de faire une sortie à thème. Ces médiations donnent l’opportunité de mieux connaître son enfant. Vous partagez des instants forts, et développez une complicité. De quoi créer de merveilleux souvenirs d’enfance !

Les activités du quotidien sont, également, source de bien des expériences. Cuisiner en famille permet de développer des compétences variées. C’est l’occasion de faire des mathématiques, d’exercer sa motricité fine, de travailler la lecture et même la chimie. Quel sentiment de fierté pour une maman ou un papa lorsque son cher petit réalise une recette tout seul !

Dans une société où tout va trop vite, de plus en plus de parents aspirent à prendre le temps de voir leur bambin grandir et s’épanouir. Observer son enfant en pleine activité est un moment de pause bienvenue dans un quotidien chargé.

 

Ⓒ Pexels

 

 

Accompagner l’enfant dans ses apprentissages en dehors de l’école

 

Le co-schooling, c’est aussi soutenir la scolarité de son enfant en retravaillant des notions abordées en classe. 

D’après le site internet du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse : « 20 % des élèves ne maîtrisent pas les savoirs fondamentaux à la fin de l’école primaire ». On comprend aisément que les difficultés peuvent s’enraciner si l’on ne réagit pas. 

Ajoutons à cela que beaucoup de parents ne sont pas en phase avec la pédagogie traditionnelle qui peut être employée dans l’Éducation Nationale. Elle est jugée comme trop rigide, et ne prenant pas en compte les individualités. Et il y aurait parfois trop d’élèves par classe… Par conséquent, les pédagogies alternatives, telles que celle mise au point par Maria Montessori, ont le vent en poupe ! Nombreux sont ceux qui se lancent dans des activités Montessori à la maison. La manipulation du matériel, qui est au centre de l’apprentissage, peut aider l’enfant à mieux intégrer certaines notions.

Faire du co-schooling, c’est ainsi soutenir son enfant dans la construction de ses savoirs. 

D’ailleurs, si tu estimes que le niveau d’anglais en primaire laisse à désirer et que tu souhaites que ton enfant se familiarise avec cette langue en dehors de l’école, je te laisse découvrir cet article.

 

 

Pratiquer le co-schooling : conseils pratiques

Partir de l’intérêt de l’enfant

Pour commencer, rien de tel que d’observer ton enfant afin de connaître ses centres d’intérêt. Laisse-le te guider vers ce dont il a besoin. Comme cela, il sera plus facilement captivé par tes propositions. Imaginons qu’il se passionne pour les animaux d’Afrique, tu peux nourrir son intérêt de diverses façons. Par exemple : des livres, des reportages animaliers, des visites au muséum d’histoire naturelle, des expositions. Pense aux activités Montessori de type mise en paire d’animaux, cartes de nomenclature.

En outre, ce n’est pas parce que ton petit élève n’a pas encore abordé une thématique à l’école que tu ne peux pas la lui faire découvrir. Ce serait dommage de lui répondre qu’il étudiera les planètes du système solaire à l’école, alors que tu peux déjà nourrir sa curiosité à la maison.  

 

 

S’inspirer des saisons et de son environnement

Observer le temps qui passe et le climat qui change mois après mois, voilà qui est passionnant pour une jeune personne. Le co-schooling peut se pratiquer au fil des saisons. Tu peux d’ailleurs concocter une table des saisons, sur laquelle tu disposes des éléments de la nature (pommes de pin, glands, châtaignes, figurines d’animaux de la forêt, etc.). Créer un herbier est aussi une activité passionnante pour un enfant.

Les environs proches de chez soi sont souvent propices à de belles découvertes : visite d’une ferme, cueillette de pommes dans un verger, rencontre avec un apiculteur… D’autant plus que la nature a un effet positif sur le développement de l’enfant.

 

 

Ⓒ Pexels

 

 

Proposer sans surstimuler

Rappelons qu’il est fondamental de proposer et non imposer. L’enfant doit rester libre de ne pas participer à une activité, de ne pas lire tel ou tel livre, s’il n’en a pas envie. Il ne s’agit pas de devoirs scolaires, il n’y a pas d’obligation. Si ton bout de chou est fatigué, ou tout simplement pas intéressé, rien ne sert de le forcer. 

Laisse certaines activités à disposition de ton enfant, ainsi, il pourra s’y adonner quand il le souhaitera. 

 

 

Le co-schooling n’a désormais plus de secrets pour toi. Plutôt qu’une méthode, c’est un art de vivre, une manière d’incarner sa parentalité. En étant connecté à ses enfants et à leurs centres d’intérêt, on devient force de propositions afin d’assouvir leur soif de savoir. Voilà un beau programme en matière d’éducation, n’est-ce pas ? 

Si tu souhaites approfondir tes réflexions sur le thème de la famille, Cheery Family Magazine te propose de nombreux articles, rendez-vous ici !

 

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